document.addEventListener('DOMContentLoaded', function () { const menuToggle = document.getElementById('toggle-menu'); const closeMenu = document.getElementById('close-menu'); const menu = document.querySelector('.i-nav'); const materialIcon = document.querySelector('.material-icons'); function manageMenuState() { if (window.innerWidth <= 768) { menu.classList.add('closed'); } else { menu.classList.remove('closed'); } } menuToggle.addEventListener('click', function () { menu.classList.toggle('open'); materialIcon.style.display = menu.classList.contains('open') ? 'block' : 'none'; }); closeMenu.addEventListener('click', function () { menu.classList.remove('open'); materialIcon.style.display = 'none'; }); // Initial check manageMenuState(); // Listen for window resize window.addEventListener('resize', manageMenuState); });

Récit de la journée professionnelle du 28 mai 2024

 Une immersion au cœur de la dramaturgie proposée à Pernand-Vergelesses

Mardi 28 mai 2024, un groupe d’une 30aine d’artistes et représentant·es de structures de programmation sensibles au spectacle jeune public se retrouvait dans le célèbre village viticole. 

L’objet de leur rencontre ? une journée autour de la dramaturgie organisée par la PlaJe en partenariat avec la maison Jacques Copeau. 

L’équipe de la maison Jacques Copeau nous a accueilli autour d’un café, pendant que s’installait la libraire de la librairie « Des livres et des hommes», venue avec des ouvrages écrits par les deux auteur.ices/dramaturges invité·es. 

La première invitée, Mariette Navarro, nous a raconté son parcours, sa découverte de la « dramaturgie » et nous a proposé une définition possible de la dramaturgie, issue de plusieurs sources bibliographiques. 

Joseph Danan : « la dramaturgie est la pensée du passage à la scène du texte théâtral ». 

Elle nous a ainsi parlé de « lagencement des signes sur un plateau », du « point de rencontre entre l’idée et le concret théâtral », de l’approche « interrogative » du dramaturge, d’un travail « en creux », d’identifier les moments où c’est le corps, la musique et non plus le texte qui « parle » 

Elle a détaillé le travail de dramaturge qu’elle mène depuis plusieurs créations avec la chorégraphe Marion Lévy auprès de laquelle elle effectue un travail particulier sur le souffle, le rythme, fait improviser les danseurs et danseuses… 

Elle envisage la dramaturgie comme le « bain commun », ce qui soude une équipe artistique, pour être sûr que l’on parle bien le même langage. 

Elle nous a ensuite proposé un exercice de mise en pratique. 

Elle a demandé à un trio d’interprète : un danseur, une comédienne/plasticienne et un circassien/manipulateur d’objets d’improviser pendant 5 minutes à partir d’une consigne courte :
« vous êtes à un arrêt de bus et le bus ne vient pas » 
« improvisation principalement corporelle/muette mais si un mot/une phrase sort, laissez les sortir » 

Suite à cette improvisation, elle a demandé aux autres participants de proposer un « décrochage » par rapport à ce qu’ils venaient de voir : développer la pensée d’un personnage, donner du texte à un autre, imaginer un contexte, ce qui se passait avant, après… 

               

Puis ceux qui souhaitaient partager leur recherche ont pu la confier au groupe et bénéficier des retours de Mariette. 

Après une pause repas, nous avons rejoint le deuxième intervenants  Kevin Keiss. 

        

Ce dernier nous a proposé une immersion au cœur de son approche de la dramaturgie et de l’écriture avec cette interrogation première : « dans quel état je veux que les gens sortent de mes spectacles» ? 

Pour lui, la dramaturgie est « un rapport à l’exigence scénariste de l’indicible ».
Il faut « donner des coup de tête au réel », donner une impulsion de rêverie suffisamment grande même si après on doit réduire la voilure. 

Il nous a confié son travail de compagnonnage avec d’autres auteurs/dramaturges sur le temps long.
« mieux on se connait artistiquement, plus on peut s’aider, ça ne se fait pas en 15 jours » ainsi qu’une série d’interrogations : 
Comment on traverse les époques ? Quels sont les récits qui manquent aujourd’hui ? Quelles urgences à raconter telle ou telle histoire ? Si un spectacle ne change pas les choses (au moins en nous) est-ce que ça vaut le coup ? 

Il a également proposé un temps de pratique à partir d’une consigne d’écriture. 

Il nous a proposé de convoquer un souvenir fort pour nous (la dernière fois où on a eu un fou rire ou la dernière fois où on a fondu en larme) et d’écrire ce souvenir en utilisant le « je » ou le « tu » sans que l’écriture soit forcément réaliste mais en essayant que l’émotion au cœur du récit soit intacte. 

De la même façon qu’avec Mariette, ce temps d’écriture a été suivi d’un temps de restitution avec des retours de la part de Kévin Keiss. 

La journée s’est joyeusement clôturée autour de la table de la librairie « Des livres et des hommes » ou chacun.e a pu échanger sur les ouvrages qu’il/elle connaissait et repartir avec ceux qui l’intéressait.  

Leslie Montagu pour le groupe CoJT de la Plaje
le 10/06/24 

vous pouvez partager ce contenu :
keyboard_arrow_up